Re !
Hier je suis allé donner un coup de main sur le chantier de la maison paille, histoire de prendre du bon temps et du soleil.
Le toit va bientôt bénéficier d'une couverture en tuiles et il y avait quelques problèmes à régler, en particulier celui de la répartition du nombre de tuiles
entières de la rive jusqu'au faîtage.
Chance, ça tombe pile malgré un débord de la tuile de rive un peu long.
La question n'avait pas été abordée avant de tailler les chevrons et placer le bandeau, ce qui laissait augurer une redoutée découpe des tuiles du haut.
Côté isolation du toit, c'est avec des matériaux naturels et locaux :paille, copeaux, terre, chaux aérienne, le tout en muticouches de type lasagne.
Les caissons ont d'abord été tapissés au fond d'un torchis de cinq centimètres d'épaisseur, qui est destiné à rendre le plafond relativement étanche à l'air tout en
lui donnant une inertie thermique et hygrométrique,puis des couches successives de paille mélangée à de la sciure et des copeaux, sur les quinze centimères restant, et un saupoudrage de chaux
délicatement secoué à la fourche pour le faire pénétrer, ce pour décourager quelques indésirables de la gent animale.
Pour couronner le tout, de la volige posée en clin pour faire pare-pluie et limiter les déplacements d'air dans l'isolant.
En somme, une isolation des plus artisanales.
Hé oui, les autoconstructeurs sont une espèce de terroristes économiques qui n'ont pour but que l'effondrement du grand capital, c'est bien connu..
Le torchis dans les caissons
Les bottes de pailles du mur pignon
les caissons remplis avant voligeage
Les futurs occupants (un peu fatigués et perplexes quant à la date de leur emménagement)
A bientôt et bon courage à tous les autoconstructeurs en cette période caniculaire.